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Més...aventures

Episode 1.

Je ne sais pas encore bien pourquoi je me lance dans ce projet qui normalement devrait tenir sur la face arrière d'une boîte de capote. Mais voilà, je me rends petit à petit compte que ma vie sexuelle tient plus du bêtisier que du récit « classique», s'il en existe un évidemment. Voilà j'ai 24 ans, je mesure 1.80m et des cheveux, je pèse aujourd'hui très précisément 82kg, je ressemble à n'importe quel étudiant de mon age et je rassemble une quinzaine de partenaires différentes dans ma vie et à peu près autant d'histoires invraisemblables. Vous me direz, pas de quoi la partager avec les autres ! C'est sur ce point que vous vous trompez. Je suis sûr, mecs comme filles, que toutes et tous, vous avez quelques blagues ou quelques légendes urbaines traitant de fiascos sexuels ou d'expériences désastreuses… Et bien pour la plupart de celles que j'ai pu entendre, j'en suis l'auteur. J'entends par auteur que dans toutes ces histoires qui commencent par « c'est un mec et une fille,…»...Le mec c'est moi. C'est en partie la raison pour laquelle je souhaiterais rétablir quelques vérités. Non, dans le but de redorer mon blason parce qu’à ce niveau-là, il n’y a plus vraiment grand-chose à redorer mais plus dans le souci d'ajouter le contexte à ces situations.

La Genèse

Toute légende a sa source. La mienne est grosse, moche, à lunettes, avec un appareil dentaire digne d'une centrale ukrainienne, des pantalons en velours, des polos sagement glissés entre une ceinture élastique et un slip mickey lui aussi à élastique, j'appellerai cette source ma préadolescence. Oui, je pense que tout vient de là, déjà à l'époque j'avais comme on le dit si bien, la LOOSE interplanétaire. Le prototype du gamin qui en chie dans les films. Vous voyez le gros qu'on voit en slip dans les vestiaires et,.., et on rigole. Le gamin qui transpire en montant un escalier... de trois marches. Celui qui écoute Radio France Classique. Le gosse qui a sa photo à côté de la définition de « puceau pour un moment » dans le dictionnaire et bien tout ça c'était moi. En même temps c'est le principe de l'adolescence, tout le monde doit en chier. Mais déjà là, j'ai pris super cher. Et malgré tous ces légers handicaps, ça aurait pu se passer à peu près normalement, enfin comme pour les autres, si je n'avais pas été si précoce. Ainsi à l'âge où les garçons crachaient sur les filles en chantant « OUH les filles, vous êtes que des filles ! Les filles, c'est vous ! », moi j'étais amoureux d'elles.

La première, Magali, jolie petite blonde, toujours en petite robe à smocks bleus et…et… Je vais écourter la description pour ne pas éveiller le penchant pédophile qui sommeille encore chez certains. Mais, je suis surtout tombé amoureux d'elle parce qu'elle était la première de la classe. Tous ses cahiers de dessins étaient de véritables petits bijoux, rien ne dépassait, une belle écriture ronde, des traits de toutes les couleurs toujours parallèles aux lignes alors que les miens n'étaient qu'un amas de pages arrachées avec la trousse, de taches dégueulasses, de trous causés par les excès de passages de gomme, de corrections aux feutres rouges, de dessins « d'artistes »... Je crois que les cahiers de Magali avaient le même effet sur moi que le calendrier Pirelli aujourd'hui. On était en CE2, j'avais donc dans les…7-8 ans, et je découvrais le fétichisme. Pas mal non ? À partir de là tout s'est accéléré.

Tous les mois où presque, j'accompagnais mon père chez le coiffeur. Rien ne laissait présager du choc que j'allais subir. Erreur ! Ce visagiste de quartier avait comme dans tout salon de coiffure pour hommes des magazines afin de faire patienter sa clientèle entre les coupes. Et là, perdus dans les piles chancelantes se dissimulaient des magazines dépourvus de couvertures qui provoquaient les commentaires les plus engagés des adultes présents dans ce lieu. Je pourrais décrire chaque instant qui précéda ma lecture de l'un d'entre eux. La pièce enfumée par un mégot de gitane, le cliquetis régulier des ciseaux, l'odeur de shampooing, le fond sonore produit par un petit transistor, la discussion sur la défaite des girondins, le bruit d'un sèche-cheveux et moi, seul sur le canapé de l'entrée de la boutique. Innocemment, je me suis mis à le feuilleter comme un vulgaire Picsou. J'entamais par le survol de quelques articles sur les requins blancs accompagnés de photos répugnantes, j'étais déjà fasciné sans avoir encore atteint le Graal de l'imprimé. Une pub pour Marlboro et le premier choc. Sur la double page que je tenais entre mes petites mains potelées et rendues moites par la vision du poisson le plus féroce du monde, s'étendait lascivement une superbe blonde américaine ENTIEREMENT nue. Un frisson parcouru mon corps créant une vague dans le gras qui me faisait office d'enveloppe corporelle. Je bandais. Je ne pouvais plus détourner mes yeux des photos. Je commençais à tourner les pages frénétiquement comme un pirate qui découvre un trésor et qui souhaite évaluer l'étendu de son bien avant de crier victoire. Et là, à ma grande surprise et plus grande joie, ce n'était pas une seule femme qui dévoilait ses charmes, ni deux ou même trois mais bien une demi-douzaine d'entre elles qui, dans le même journal, s'affichaient nues dans des poses toutes plus suggestives les une que les autres. Bon, évidemment, à l'époque elles ne me suggéraient pas grande chose à part le fait qu'elles étaient complètement à poil et qu'elles provoquaient chez moi un irrésistible émoi, je venais d'ouvrir mon premier NEWLOOK. Je repris mes esprits avant que les adultes ne se rendent compte de mon dépucelage rétinien. Et, très discrètement je décidais de replacer le magazine dans la pile tout en saisissant un Bécassine que, dès lors, je me mis à juger incroyablement fade et, surtout, tristement habillée.

Le lendemain et les jours qui suivirent, je me rendis compte que Magali ne me faisait plus aucun effet. Aussi je décidai de mettre un terme à notre relation. Je l'ai plaquée la semaine suivante, enfin plaquée, disons que j'ai arrêté de lui demander son cahier en cours. Jamais de ma vie je ne suis allé chez le coiffeur avec autant de plaisir. Jusqu'à ce qu'un Samedi, où, par empressement, j'ai été moins discret que les autres jours, le coiffeur me chopât en train de baver sur l'article très illustré de la pauvre Samantha qui était tellement pauvre qu'elle était obligée de faire du cheval sans habits. À partir de ce jour, les NEWLOOK furent placés dans une pile à l'écart et sous la surveillance du propriétaire de l'enseigne. À ce propos, je tiens à m'excuser auprès de tous les autres jeunes garçons du quartier qui devaient sûrement faire comme moi. Pardon c'est à cause de moi que Serge les a mis sur l'étagère. Cependant il était déjà trop tard. Je venais d'entrer dans la vie « masturbactive ». Les occasions de renouveler l'expérience ne se firent pas attendre.

C'est à peu prés la même année que j'ai reçu, de la part du père Noël, un ordinateur ATARI 520 ST. Là, c'est vrai qu'il ne s'était pas foutu de ma gueule. Mais si seulement il avait su... Très vite lassé par le premier jeu de pipo virtuel, j'ai demandé à mon père de choper le père Noël et de lui dire de me ramener d'autres « logiciels » - ouais j'étais super calé à l'époque - Mon père un peu dépassé par son NERD de fils, décida de m'acheter « GENERATION 4 », un magazine anodin sur les jeux spécialement éditer pour les possesseurs d'ATARI, oui c'est incroyable, mais ça a existé. Bref, en le feuilletant consciencieusement, au détour d'une page consacrée à Amstrad, je suis tombé en arrêt. J'étais comme de nouveau frappé par la grâce et dans ce cas précis par les garces. Le tiers de la page contenait des publicités pour des numéros de téléphones et des adresses de minitel pornographiques, le tout illustré par des demoiselles fortement dévêtues et aux poitrines opulentes. Le mal était fait. À partir de cette année, je n'ai cessé d'étudier le sexe opposé en me concentrant sur le rituel de l'acte sexuel. Acte encore flou pour le jeune collégien que j'étais et que même les cours de sciences naturelles n’éclairèrent finalement que partiellement. Encore aujourd'hui j'apprends. Et me voilà donc avec des fantasmes, tout du moins des idées, et un physique exigeant.

La suite n'est qu'une répétition, un long chemin initiatique à la découverte de mon propre corps et de la quantité de saloperies que celui-ci peut produire par tous les orifices qu'il comporte. Je vous épargnerai les passages de vie solitaire qui se sont passés sans encombre, et, en un sens, je trouve assez difficile de foirer une branlette. Laissons donc fermenter cet ado joufflu une grosse dizaine d'années sans aucun contact ni discussion sérieuse avec l'objet tant convoité : une fille. Et l'on obtient une vraie bombe à scandale, roulement de tambour : MOI !

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