Épisode 9
Autant en emporte le vent
Été 2005, je me sentais un peu seul et me reconnecte sur Meetic.
Rendez-vous pris avec une infirmière de 27 ans, plutôt très belle, assez drôle, et surtout à peu près normale. On se retrouve dans un bar pour prendre un verre et faire connaissance. Joséphine est sous le charme, moi aussi. Tout se passe super bien, je suis drôle, elle a de la conversation, j'ai l'air à peu prêt normal enfin rassurant pour une rencontre Internet, elle aussi. Jusqu'à la fermeture du bar on passe une très bonne soirée. Je lui propose de venir chez moi pour le dernier verre. Elle accepte.
Ça se passe toujours à merveille. On rigole, on picole, on se rapproche, on est maintenant tous les deux sur le canapé lit déplié à se regarder dans le fond des yeux avec un sourire gêné. Et là, au moment de l'embrasser, elle a déjà fermé les yeux et tendues ses lèvres, je me tourne et vers elle pour enfin l'embrasser...Quand subitement je libère un pet. Le pet incontrôlable, celui sort tout seul. Le pet franc et massif qui ne peut absolument pas se confondre avec un autre bruit. Je rouvre les yeux, elle est déjà debout son manteau à la main à demander que je la ramène chez elle. « Vilain cul-cul, t'as vu ce que tu as fait ! Vilain, vilain cul-cul c'est la dernière fois que je te sors ! On ne peut pas te tenir ! Merde ! ».
Et tout en la ramenant chez elle, en essayant toutes les blagues possibles pour rattraper la situation, en vain, je ne pouvais m'empêcher de garder un petite sourire en coin en sentant glisser une larme le long de ma joue droite. C'était trop beau. S'il doit y avoir un seul moment où il est interdit de se planter dans une relation je crois que c'est définitivement celui du premier baiser. Depuis chaque fois qu'un ami lâche une caisse en ma présence il se tourne vers moi en disant qu'il est amoureux. Et je ris… Comme un con.
Quelques mois après cet incident foireux, je l'ai recroisée dans un bar. J'étais accompagné par une charmante personne quand elle m'a vu. Elle s'est approché de moi avec un grand sourire, m'a fait la bise, a jeté un oeil à mon amie et s'est remise à sourire. J'étais surpris par un tel enthousiasme, mais elle n'avait pas terminé. Elle s'est avancé vers moi, m'a tapoté l'estomac et m'a dit : "J'espère que t'as pas mangé trop lourd ce soir ? Allez salut !".
C'était sublime de sa part... Et moi ? Moi, je suis rentré pleurer chez moi.
Autant en emporte le vent
Été 2005, je me sentais un peu seul et me reconnecte sur Meetic.
Rendez-vous pris avec une infirmière de 27 ans, plutôt très belle, assez drôle, et surtout à peu près normale. On se retrouve dans un bar pour prendre un verre et faire connaissance. Joséphine est sous le charme, moi aussi. Tout se passe super bien, je suis drôle, elle a de la conversation, j'ai l'air à peu prêt normal enfin rassurant pour une rencontre Internet, elle aussi. Jusqu'à la fermeture du bar on passe une très bonne soirée. Je lui propose de venir chez moi pour le dernier verre. Elle accepte.
Ça se passe toujours à merveille. On rigole, on picole, on se rapproche, on est maintenant tous les deux sur le canapé lit déplié à se regarder dans le fond des yeux avec un sourire gêné. Et là, au moment de l'embrasser, elle a déjà fermé les yeux et tendues ses lèvres, je me tourne et vers elle pour enfin l'embrasser...Quand subitement je libère un pet. Le pet incontrôlable, celui sort tout seul. Le pet franc et massif qui ne peut absolument pas se confondre avec un autre bruit. Je rouvre les yeux, elle est déjà debout son manteau à la main à demander que je la ramène chez elle. « Vilain cul-cul, t'as vu ce que tu as fait ! Vilain, vilain cul-cul c'est la dernière fois que je te sors ! On ne peut pas te tenir ! Merde ! ».
Et tout en la ramenant chez elle, en essayant toutes les blagues possibles pour rattraper la situation, en vain, je ne pouvais m'empêcher de garder un petite sourire en coin en sentant glisser une larme le long de ma joue droite. C'était trop beau. S'il doit y avoir un seul moment où il est interdit de se planter dans une relation je crois que c'est définitivement celui du premier baiser. Depuis chaque fois qu'un ami lâche une caisse en ma présence il se tourne vers moi en disant qu'il est amoureux. Et je ris… Comme un con.
Quelques mois après cet incident foireux, je l'ai recroisée dans un bar. J'étais accompagné par une charmante personne quand elle m'a vu. Elle s'est approché de moi avec un grand sourire, m'a fait la bise, a jeté un oeil à mon amie et s'est remise à sourire. J'étais surpris par un tel enthousiasme, mais elle n'avait pas terminé. Elle s'est avancé vers moi, m'a tapoté l'estomac et m'a dit : "J'espère que t'as pas mangé trop lourd ce soir ? Allez salut !".
C'était sublime de sa part... Et moi ? Moi, je suis rentré pleurer chez moi.
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