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Més...aventures - Episode 12 -

Épisode 12

Les boules !!!

Les sapins bourgeonnent d'éclatantes pommes multicolores et étincelantes, l'air transporte un je-ne-sais-quoi de bonnes intentions glaciales, les balcons deviennent le décor de joyeuses pendaisons de Père Noël fabriqués en Chine sûrement par des enfants qui eux aussi auront, en un sens, participé à la magie de ce moment.
Le monde se précipite ulcéré dans les rayons blafards, pour acheter, acheter comme pour s'offrir une rédemption, enroulée dans un joli papier cadeau à l'effigie de toutes nos icônes consuméristes, Billy Idol chante « Mon Beau Sapin » en double DVD…Respirez fort, souriez, c'est Noël !

Noël, ce tsunami de bonnes intentions, cette irruption de sourire, cet attentat d'amour, de quoi foutre les boules à tous les sapins. Décembre me gonfle, voir tous ces trentenaires me rabâcher qu'ils adorent Noël et qui chaque fois qu'ils me voient faire la gueule m'envoient des : « C'est l'esprit de Noël, tu comprends rien ! », comme autant de boucliers « anti-réalité » dans ma gueule. Dire qu'on aime pas ça c'est pire que de commettre un acte de barbarie, aggravé de zoophilie sur un bébé Labrador (à ce propos j'ai trouvé chez H&M des gants mortels doublés en peau de ce bébé animal enfin je crois).
Il paraît que c'est tendance de détester Noël, que ce sont des gens blasés de tout qui disent ça, "c'est trop triste, ils ont brûlé leurs âmes d'enfants".
Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre ? Vous avez l'adresse de ces gens, je ne sais pas ce que je fais le 25 ! Mais cette année comme pour me punir de ne pas avoir décoré mon appartement en bonbonnière de l'Avent, l'esprit de Noël est venu me faire une petit cadeau... Merci.

Ça faisait quelques mois que je coulais des jours paisibles, occupé 50h par semaines par mon boulot et le reste du temps par des migraines tenaces, tout allait bien. Pas le temps de sortir et en tout cas pas avec une fille. Et là déboule mon cadeau enveloppé dans la nouvelle présentation lisse et sans faute de Windows Live Messenger.
Une friandise (« a Candy », comme on dit en anglais, oui je prends encore des cours, histoire de me laisser une porte de sortie si jamais je dois m'exiler.
Candy donc, à peine 20 ans, mi petite parisienne intégrée, mi mannequin, blonde, pétillante, hyperactive,…Absolument tout ce que je déteste... Ok je mens mal.
Bref fatigue plus lassitude, je me suis laissé tenter par l'aventure et j'ai accepté avec le flegme britannique qui me caractérise, et plus étonnant avec le sentiment particulièrement étonnant pour moi de lui accorder une faveur. Quelques jours sur Mappy plus tard, je me rends devant la salle de sport super hype qui faisait office de lieu de rendez-vous.
Jusque là je n'avais rien contre ce lieu que je trouve assez insolite n'ayant pas pratiqué de sport depuis 1997. Elle s'entretient... Et il est vrai qu'il n'y pas d'autres moyens de faire du sport à Paris...
J'arrive à l'heure, relativement propre et frais et commence à attendre devant la salle. Une ou deux filles sortent, deux fois ma taille, 40 kilos toutes mouillées, j'ai juste eu le temps de ramasser ma langue quand je l'ai vu sortir de la salle.
Aussi mignonne que les extraits que j'avais pu voir, elle saluait fièrement tous les GO de la salle avant de sortir. Je me tenais face à la porte essayant de garder un air détaché, mystérieux, puissant, rassurant, romantique… En gros j'étais debout, l'air con face à la porte. Elle est sortie m'a fixé 10 secondes, j'ai commencé à sourire en amorçant mon approche, quand au moment où ma gorge s'est dénouée je l'ai vu tourner la tête et partir vers l'avenue à vive allure. J'ai trébuché et le temps de réaliser elle avait déjà disparu au coin de la rue. Elle m'a vu et elle s'est barrée. C'est horrible. Je me suis mis à rire devant la salle de gym en me demandant si elle ne bossait pas pour eux, parce que pendant un centième de seconde j'ai pensé à m'inscrire et après… Aprés je suis allé boire...

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